Lorsque la Révolution française supprime à la noblesse le privilège de payer l'impôt du sang en alimentant le corps des officiers, c'est sur les nombreux champs de bataille de l'époque que sont formés et recrutés les officiers. Malgré la création de Saint-Cyr en 1802, l'échec de ce système est consacré en 1870 et entraîne l'ouverture de plusieurs écoles de formation des officiers, les Ecoles d'Armes. Dès 1873, les sous-officiers qui en sont jugés dignes peuvent accéder à l' épaulette grâce à une formation au sein même de leur arme d'appartenance.

 L'école de l'infanterie, stationnée d'abord à Avord, puis à Saint-Maixent, voit officiellement le jour le 4 février 1881 par un décret signé par Jules Grévy. Elle était de loin la plus importante autant par ses effectifs que par son rayonnement. Ses anciens élèves combattaient partout où s'engageait la France et se sont très vite taillés la réputation d'une stricte discipline et d'un professionnalisme de haut niveau. 2621 d'entre eux tombèrent au champs d'honneur durant la guerre de 1914-1918. Quant à la cavalerie, elle a toujours eu son école à Saumur, malgré son bref séjour à Tarbes entre 1940 et 1942.

 Avec 150 ans d'existence, "l'Ecole des Carabiniers" peut s'enorgueillir d'être la plus ancienne des écoles d'Armes. C'est le Général du Barail, ancien spahi du célèbre Yussuf, qui fixa à l'école de nouvelles missions dont celle de "donner à un certain nombre de sous-officiers, aspirant à l'épaulette, la somme de connaissances que tout officier de cavalerie doit posséder". De 1874 à la Grande Guerre, elle formera 2681 élèves. Enfin l'artillerie prendra garnison à Versailles jusqu'en 1912, à Fontainebleau de 1912 à 1923 et enfin à Poitiers jusqu'en 1940.